Le gluten bon ou mauvais pour votre santé

Le gluten, hier et aujourd’hui

Depuis 2015, la France requiert que chaque produit contenant du gluten soit identifié comme tel grâce à une icône de blé. Entre les recherches médicales sur les effets du gluten (qui concerne une partie mineure de la population) et la mode du sans-gluten (qui a pris d’assaut les adeptes de régimes et de nutrition avec des proportions incroyables), on n’a jamais autant entendu parler de cette composante essentielle à la fabrication de nos baguettes et croissants.

Or, qu’est-ce que le gluten?
C’est l’élément qui donne de l’élasticité à nos pâtes, celui qu’on travaille et qu’on développe lorsqu’on pétrit notre pain afin d’obtenir une mie légère, aérée, délicieuse; c’est aussi le gluten qui forge le seitan, un des substituts de viandes préférés des végétariens. Couper le gluten de son alimentation n’est pas un choix gourmand que feraient la plupart des « foodies »!
C’est un choix qui concerne en premier lieu ceux qui y sont sensibles ou intolérants.

Pour qui est-ce que le gluten est mauvais?

Si le gluten n’est pas mauvais en soi, il peut provoquer des symptômes physiques négatifs chez qui le mange,  de l’inconfort gastrique et à la fatigue jusqu’aux vomissements violents, voire à la mort. Car pour les personnes souffrant de la maladie céliaque (environ 1% de la population), éliminer toute trace possible de gluten est aussi important que s’ils avaient plutôt une allergie aux noix ou au soya. Et ça inclut s’assurer d’avoir son propre beurre, pour ne pas qu’une miette de pain normal s’y égare et cause des vomissements et autres douleurs d’estomac.

Le cas de la sensibilité au gluten est un peu plus vague (et encore jugé incertain), mais on estime qu’il touche 10% de la population. Dix pourcents de la population à ne pouvoir bien digérer le gluten. Cela veut dire : des brûlures d’estomac, un colon irritable. Cela veut dire : un ralentissement du système, comme si votre « carburateur » devenait moins performant, n’aimant pas la nourriture que vous lui donnez. Cela veut dire : fatigue et sensation de lourdeur, qui deviennent vos normes avec le temps, et vous ne remarquerez la différence qu’en arrêtant de manger du gluten. Alors, la différence vous émerveillera : votre corps vous semble tout d’un coup léger, dynamique, prêt à affronter la vie avec aplomb. Ça alors!

Dans quel camp vous trouvez-vous?

Pour le savoir, il n’y a rien de mieux qu’une bonne prise de sang et l’avis de votre médecin. Vous pouvez également couper le gluten de votre diète pendant deux ou trois semaines et observer les effets sur votre santé. Pas la peine d’acheter le pain sans gluten, plus cher et pas nécessairement aussi bon : quinoa, riz, boulgour et couscous sont autant d’options santés délicieuses à explorer.